Bon Noël ! Bonne Année !
En cette année 2020 nos voeux seront à la fois appuyés et sincères, mais ils vont en même temps être difficiles à prononcer. Ils seront en effet marqués par une inquiétude légitime : et si l’année 2021 connaissait le même scénario !
(crèche de Giel-Courteilles 2020)
Chrétiens, nous ne survolons pas cette épreuve. Nous avons partagé le sort de bien des citoyens atteints dans leur vie professionnelle, sociale et familiale. Nous avons dû réduire nos activités et avons souffert de l’impossibilité de nous rassembler de façon ordinaire à la messe du dimanche.
Le 24 décembre, comme chaque année, nous allons accueillir dans la pauvreté de la crèche l’enfant Jésus. A la naissance de Jésus il n’y avait pas de COVID, mais d’autres dangers redoutables existaient. Il y avait ce recensement intempestif, il y avait l’occupant romain, il y avait aussi la crainte du roi Hérode qui provoquera la fuite en Égypte de la Sainte Famille. Pour tout cela aucun vaccin n’était prévu ou attendu.
Comme cette famille de Bethléem, c’est dans la foi et la confiance que nous voulons traverser ces épreuves. C’est aussi dans le désir de partager autour de nous la fraternité à laquelle cet enfant nous invite. Fêter Noël c’est accueillir l’enfant de la crèche, c’est aussi être attentif à toutes ces solitudes et détresses qui se sont multipliées ces derniers mois.
Que cette trêve de Noël renforce notre imagination pour que la fraternité l’emporte sur la solitude et l’espérance sur le découragement, alors oui nous pourrons nous souhaiter une Bonne Année 2021.
+ Jacques Habert,
Évêque de Séez.